Le stage CLEMI, académie de Montpellier « Les 09ᵉ Rencontres à Visa pour l'image » a eu lieu à Perpignan les 03, 04, 05 septembre 2010.

Logo Visa pour l'imageFiches réalisées pendant le stage CLEMI, académie de Montpellier,
« Les 09e rencontres de Visa pour l'Image » à Perpignan, Palais des Congrès, les 03, 04, 05 septembre 2010.

Responsables de la publication :
Marguerite Cros, formatrice en Éducation aux Médias et à l'Information.
Yves Soulé, Maître de conférence Université de Montpellier 2, équipe de recherche LIRDEF, formateur CLEMI.
Marc Valette, coordonnateur académique CLEMI, Académie de Montpellier.

Les documents mentionnés ci-dessous peuvent être téléchargés en bas de page.

  • Les enjeux de Visa pour l'image pour les enseignants et leurs élèves.
  • Le reportage comme genre photojournalistique : Carnet d’urgences, Grégoire Korganow, Couvent des Minimes ; Impact, Antonio Bolfo / Reportage by Getty Images, Couvent des Minimes.
    Deux expositions sur les services d’urgence et la police new-yorkaise pour comprendre comment on raconte une histoire avec des photographies. S’il est intéressant d’aborder avec les élèves la narration iconique en relation avec la production écrite, il est tout aussi important de confronter le reportage photographique tel que l’a vécu et réalisé son auteur avec sa mise en scène à Visa.
  • Entre chronique et biographie : Ian Fisher, Soldat américain, Craig Walker / The Denver Post - Polaris, Couvent Sainte Claire.
    Questionnaire élève.
    Craig Walker propose de suivre le parcours « initiatique » d’une jeune recrue américaine, Ian Fisher, sur fond d’enlisement du conflit en Irak et de difficultés pour l’armée US à recruter. Au plus près de l’histoire personnelle et du récit de vie, quelle image du soldat, de l’armée, de la guerre, de la situation en Irak et de la société américaine nous est proposée par le photojournaliste ?
  • Donner à voir les confins : L’or noir de Tchernobyl, Guillaume Herbaut / Institute, Couvent des Minimes ; Fleuve Congo, Cédric Gerbehaye / Vu pour Géo France, Couvent des Minimes.
    Deux sujets éloignés de notre quotidien et de nos préoccupations pour travailler le reportage comme genre photographique : Guillaume Herbaut nous conduit dans l’enceinte soi-disant sécurisée de Tchernobyl, où se développent le trafic de métaux et la corruption. Nous voici dans la tradition du journalisme d’enquête, d’investigation : montrer ce qui est caché, illégal, dangereux, dérangeant. Cédric Gerbehaye descend le fleuve Congo. À l’heure des festivités marquant l’anniversaire de l’indépendance du pays, dans une zone difficile d’accès où peu d’occidentaux sont en capacité de se rendre, il nous montre comment s’organisent au fil de l’eau activités économiques, vie sociale, pratiques religieuses. S’imposent la dimension informative du photojournalisme, mais aussi, par le jeu des légendes, la nécessaire contextualisation des photographies qui caractérise le reportage.
  • Les USA en clair-obscur : Impact, Antonio Bolfo / Reportage by Getty Images, Couvent des Minimes ; The Urban Cave, Andrea Star Reese, Couvent des Minimes ;  Ian Fisher, Soldat américain, Craig Walker / The Denver Post - Polaris, Couvent Sainte Claire ; La polygamie aux États-Unis, Stephanie Sinclair / VII pour National Geographic et New York Times Magazine, Couvent des Minimes.
    Nous proposons aux élèves de réfléchir aux représentations que nous avons des USA et à leurs origines (cinéma, séries télévisées, musique, codes vestimentaires), à partir de 4 expositions qui paraissent en donner une image différente. Fragilité d’un pays dont les photographes révèlent les faiblesses.
  • Humanité des "sans-domicile" : The Urban Cave, Andrea Star Reese, Couvent des Minimes. 3 grilles.
    Cette exposition choisit de mettre en lumière les exclus new-yorkais : « Ces images, que j’ai voulu respectueuses, mettent en contraste l’ombre et la lumière. Elles sont le reflet de ce que j’ai ressenti face à la beauté des lieux et des personnes, à la dignité et à la détermination des sans-abris ». Ce reportage peut permettre aux élèves de comprendre la spécificité du regard de Reese sur la misère sociale de son pays.
  • Femmes mal traitées (entre négation et existence) : La polygamie aux États-Unis, Stephanie Sinclair / VII pour National Geographic et New York Times Magazine, Couvent des Minimes ; Violences à l'encontre des femmes en Inde, Walter Astrada / Getty Images pour Alexia Foundation, Couvent des Minimes.
    Plusieurs expositions nous montrent des pays et des communautés où les pressions sociales et familiales sont très fortes sur les femmes et leur font violence. Elles nous permettent de réfléchir plus largement aux images stéréotypées que donnent encore trop souvent les médias des femmes et des jeunes filles, en décalage avec leurs rôles dans la société.
  • Présence du religieux : Pèlerinage photographique, Kazuyoshi Nomachi  / Studio Equis, Couvent des Minimes ; Échos de la Jérusalem Chrétienne, Gali Tibbon, Couvent des Minimes ; Nous avons foi en Dieu, Munem Wasif / Agence Vu pour Fabrica, Église des Dominicains. Grille.
    La religion est une affaire privée, mais agit sur le domaine public. Dès lors, on peut la mettre en rapport avec le pouvoir, économique et politique, les faits de société et avec la guerre. Sujet délicat mais que les différentes expositions de Visa permettent d’aborder sereinement dans la classe.
  • Photojournalisme et temporalité : L'or noir de Tchernobyl, Guillaume Herbaut / Institute, Couvent des Minimes ; Bangkok de tous les dangers, Athit Perawongmetha / Getty Images, Église des Dominicains.
    Ces expositions présentent deux facettes du métier de photojournaliste. L'une au plus près de l'événement et de l'action, à « chaud », souvent en situation de risque. L'autre, résultant d’un travail sur le long terme qui relève de l’enquête et du documentaire. Elles permettent de comprendre ce que les images montrent et construisent de l'actualité.
  • Photographies et textes à Visa : un mode de présentation et de lecture complexes : L'or noir de Tchernobyl, Guillaume Herbaut / Institute, Couvent des Minimes ; Carnet d’urgences, Grégoire Korganow, Couvent des Minimes ; Derrière le rideau : échos des ultimes bastions communistes, Thomas Van Houtryve / VII Network, Église des Dominicains ; Bangkok de tous les dangers, Athit Perawongmetha / Getty Images, Église des Dominicains ; The Urban Cave, Andrea Star Reese, Couvent des Minimes ; Fleuve Congo, Cédric Gerbehaye / Agence Vu pour Géo France, Couvent des Minimes ; Sagesses de l’Humanité, Danielle et Olivier Föllmi, Chapelle du Tiers Ordre.
    Toutes les expositions présentent des textes et des photographies (titres, sources, textes de présentation, légendes). Mais ces textes ne sont pas tous de même nature et le rapport texte-image est différent suivant les expositions. Comment les légendes des photos et les textes rattachés aux expositions précisent, enrichissent, guident, perturbent la compréhension et le ressenti du spectateur ? Quelles informations apportent-t-ils ou pas ? Pourquoi ces textes sont-ils plus rarement soumis à l’analyse critique que les images ?
  • Information / émotions : Le jour où tout a basculé, Olivier Laban-Mattei, Couvent des Minimes. À l’heure où les médias sont de plus en plus accusés de jouer sur l’émotion au détriment de l’information, il est intéressant d’analyser sous cet angle la rétrospective du travail d’Olivier Laban-Mattéi : « Que ce soit à Gaza, en Haïti, en Irak, en Géorgie, en Birmanie ou en Iran, j’ai rencontré les mêmes destins tragiques et toujours cette même dignité et ce même courage face à l’horreur ».
  • Rétrospective : Cinq décennies : une rétrospective, W.A. Allard / National Geographic, Couvent des Minimes.
    Visa pour l’image présente chaque année une ou plusieurs rétrospectives des grands noms du photojournalisme. Ces "morceaux choisis", révélateurs de l’impact d’une œuvre mais aussi de l’histoire du métier et de son évolution, sont présentés à côté de reportages au long cours dans des lieux d’exposition qui ne manquent pas de signification : couvent, chapelle, prison, caserne.
  • Mondialisation et regards du "Nord" : Haïti / Bangkok : de l’horreur à la révolte, Corentin Fohlen / Fedephoto, couvent des Minimes ; Le jour où tout a basculé (Irak), Olivier Laban-Mattei, Couvent des Minimes ; Fleuve Congo, Cédric Gerbehaye / Agence Vu pour Geo France, Couvent des Minimes.
    Notre lecture du monde est influencée par notre culture. Or beaucoup de journalistes exposés à Visa sont des Occidentaux, appartenant à des agences de presse ou à des collectifs occidentaux. En outre, les situations photographiées (nature des événements, contextes, conditions de travail), leur histoire propre et leur personnalité, le degré d’empathie avec les acteurs... influencent leur travail. Se pose alors, au-delà même du débat sur l’objectivité-subjectivité du photojournalisme, le problème du regard qu’ils portent sur le monde. Que sont ces regards du "Nord" sur des pays du "Sud" ?
  • Le pluralisme religieux dans le monde : Pèlerinage photographique, Kazuyoshi Nomachi / Studio Equis, Couvent des Minimes ; Échos de la Jérusalem chrétienne, Gali Tibbon, Couvent des Minimes. Nous avons foi en Dieu, Munem Wasif / Agence Vu pour Fabrica, Église des Dominicains. Grille élève.
    Plusieurs expositions abordent cette année le fait religieux. Trois sont particulièrement intéressantes, car elles concernent des religions différentes, des lieux singuliers, mais révèlent surtout, au-delà des clivages dogmatiques, des caractéristiques communes : rituels, décorums, couleurs, ambiances... Elles montrent que les pratiques restent bien ancrées dans les cultures et permettent à certaines communautés de conserver des liens sociaux forts dans un environnement de plus en plus complexe et ouvert.

Ressources

  • 2e Bureau : Edito et dossier de presse, présentation des expositions : Consulter
  • Archives de Visa pour l'image : Consulter

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