Deux classes du lycée Vallot concourent pour le prix des Classes Défense Terre
Le lycée, acteur d'une classe défense depuis plusieurs années avec la 13e DB de la Légion Étrangère, concourt cette année pour le prix Classe Défense Terre .
Uni depuis plusieurs années par une convention avec la 13eDemi Brigade la Légion Etrangère, le lycée Joseph Vallot propose des initiatives au cœur de la transmission de l'esprit de défense. Loin de toute propagande, il s'agit avant tout de sensibiliser la jeunesse aux grands enjeux du monde contemporain à travers la présentation des problématiques de défense.
"Cette immersion d’une journée, mais aussi les conférences la précédant m'ont permis de mieux comprendre la réalité des combats mais également toutes les figures qui se sont imposées et qui ont pu changer les choses volontairement, en mettant leur vie en danger pour sauver leur pays."
Nina, élève de Terminale
Cette année, deux classes ont pu être accompagnées par leurs professeurs, dans d'une démarche inédite d'interdisciplinarité, multipliant conférences et sorties sur le terrain, afin de sensibiliser les élèves sur l'héritage de la victoire de 1945.
En deux mois, les élèves de deux groupes de TSTMG-RH et de THGSSP ont pu profiter de quatre conférences : Elisabeth Perrier, des archives départementales de l'Hérault, Gilles Nicaise, descendant de maquisard et de résistante, Jean-Pierre Fournier, conférencier à l'UTL34, Lieutenant Thomas de la 4e compagnie de la 13e DBLE : autant d'éclairages sur notre passé et nos perspectives stratégiques. Au terme d'un cycle aussi enrichissant qu'éprouvant, retrouvez leur remarquable travail en cliquant sur ce lien !, réalisé en seulement quelques semaines de cours, sur le thème "Moi, élève de 2025, que représente pour moi la victoire de 1945?"
"Je vais dans un premier temps parler de l’importance que cette guerre a eu dans ma famille et de la fierté que cela me procure, de la fin de la guerre et de l’essor de la démocratie, puis du début de la construction d’un monde « moderne ». [...] En effet, aux Pays-Bas, mes arrière-grands-parents ont participé à un réseau de résistance important dans la province de la Frise, au nord du pays. Ils cachaient des armes pour les réseaux armés de la résistance, et cachaient des personnes de confession juive. C’est un officier allemand qui les a prévenus qu’une fouille et des arrestations auraient lieu et qui les a donc sauvés. Cette anecdote m’a toujours rendu fier et interrogé aussi : fier parce qu’une partie de ma famille non seulement n’avait pas collaboré, mais avait lutté contre les nazis et pour leurs idéaux. Ils ont beaucoup risqué mais n’ont pas cédé, et auraient pu y laisser leurs vies. Mes interrogations sont venues de cet officier allemand qui m’a prouvé que nos « ennemis » ne sont pas forcément toujours mauvais et qu’ils se battent sous ordre d’un gouvernement, et pas forcément pour leurs idéologies. Cela montre également que tous les Allemands n’étaient pas nazis et que le bon comme le mauvais était présent des deux côtés. [...]"
Milo, élève de Terminale
La problématique a été affinée en s'ancrant dans le territoire : quelques semaines plus tôt, une salle de la sous-préfecture avait été rebaptisée en hommage à une résistante locale, Eva Delmas. L'occasion pour les élèves de s'interroger sur le rôle des femmes dans la victoire de 1945.
"Au niveau national, on connaît peu de femmes résistantes, la plus connue est Lucie Aubrac. Pourtant, d’autres femmes y ont participé, mais on ne connaît pas leur nom. Être élève de terminale dans le sud de la France me permet de me « rapprocher » des jeunes filles qui ont participé à la victoire de 1945. Il est plus simple de comprendre le courage dont elles ont fait preuve lorsqu’elles nous ressemblent un peu, à travers l’âge ou le lieu d’étude, comme « Les 4 petites lycéennes » qui étudiaient toutes les quatre au lycée George Clemenceau à Montpellier et survécurent à la déportation. Elles avaient entre 17 et 21 ans et n’ont jamais eu peur de s'engager. Elle aussi déportée à Ravensbrück, Germaine Tillion a dit d'elles « Ces « 4 petites de Montpellier doivent rester dans nos mémoires. ». "
Lan Na, élève de Terminale
Le partenariat avec la 13e DBLE a complété ce premier axe d'étude : quid du rôle des étrangers engagés dans la Légion dans le conflit mondial ? Finalement, s'interroger sur ces "invisibilisés" de l'histoire fut éclairant et stimulant pour les élèves.
Sur la célèbre photographie du Général de Gaulle marchant sur les champs Élysées [...] le choix a été fait de ne pas montrer un des soldats d’origine Gabonaise, nommé George Dukson, ayant contribué a la libération du pays.
Nathan, élève de Terminale
La Libération évoque pour moi un moment d’unité et de courage collectif, où des hommes venus d’horizons différents ont combattu ensemble pour rendre à la France sa liberté.
À travers la 13ᵉ DBLE et la Légion étrangère, on retrouve cet esprit : des soldats de toutes origines unis par la même cause, animés par le respect, le devoir et le sacrifice.
Abdellah, élève de Terminale