Films documentaires sur la Shoah et ses mémoires – Nicolas Ribowski

Mise à disposition des enseignants de six films documentaires sur le thème de la Shoah et de ses mémoires.
Image
Captures d’écran des six films documentaires

Le 7 juin 2024, le réalisateur Nicolas Ribowski, l’ONaCVG, l’association Moissac Ville de Justes oubliée et l’académie de Montpellier ont signé une convention de mise à disposition des six documentaires ci-dessous, aux établissements scolaires de l’académie de Montpellier.

Nicolas Ribowski met gracieusement à la disposition de l’académie de Montpellier ces 6 films pour servir de support pédagogique aux enseignants qui abordent l’histoire et les mémoires de la Shoah, et pour aider les élèves à découvrir, comprendre, et se souvenir de ce qui s’est passé, en France et en Europe. 

> Télécharger le courrier de Madame la Rectrice en cliquant ici.

Les films sont hébergés sur PodEduc (de apps.education.fr) et nécessitent une unique authentification :
lorsque vous avez cliqué sur un film, cliquez lorsque demandé sur le bouton « Connexion Apps.education.fr », puis sur le bouton « S’identifier avec Authentification Éducation Nationale ». Renseignez enfin votre identifiant et votre mot de passe académiques – les mêmes que Webmail ou Arena (Cliquez ici pour un fichier d’aide plus détaillé en pdf) :

POur se connecter : cliquer sur le bouton « Connexion Apps.education.fr », puis sur le bouton « S’identifier avec Authentification Éducation Nationale ». Renseignez votre identifiant et votre mot de passe académique.


Accès rapide :

 

Liste des films

> Synopsis des six films et présentation du réalisateur en fichier pdf à télécharger

Les Justes (récompensé par le prix Zakhor Pour la Mémoire) 

Le mur des Justes

Pendant la seconde guerre mondiale, ceux qui ont accepté d'aider les juifs, malgré les risques, malgré les lois, étaient peu nombreux ; en France, quelques milliers au plus. Obligés au secret, solitaires ou au sein de réseaux clandestins, ils ont sauvé des Juifs en les cachant, en fabricant de faux papiers, en les aidant à passer une frontière. Dans le chaos et l'abdication, ils ont permis à l'espoir de tenir, à la vie de l'emporter.
A travers le témoignage de Justes et de personnes sauvées, ce film fait le récit de ces extraordinaires histoires de sauvetage et est avant tout un hommage rendu à ces héros de l’ombre.
Réalisé en partenariat avec le Comité Français pour Yad Vashem et avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
> Cliquer ici pour accéder au film


 

Le regard des enfants

Des enfants déportés

Des élèves d’aujourd’hui du collège de Coysevox (Paris, XVIIIe arrondissement) participant au Concours National de la Résistance et de la Déportation se penchent sur la tragédie de la Shoah et enquêtent sur les enfants déportés qui ont fréquenté leur école. Le film a suivi un groupe d’élèves de classe de 3ème qui évoquent l’histoire de ces enfants arrêtés et arrachés à leur vie quotidienne, pour être assassinés dans les centres de mise à mort par les nazis, et dont une plaque rappelle leur présence dans leur école. 
> Cliquer ici pour accéder au film


 

Les foulées du 8 mai

Défilé commémoratif du 8 mai

Ce film de Nicolas Ribowski constitue un document sur les rencontres des élèves de Bagnolet avec des résistants qui témoignent de leur engagement pendant la seconde guerre mondiale.
D’un grand intérêt historique et pédagogique, il s’inscrit dans le sens de la transmission de la mémoire et des valeurs universelles de la paix et de la liberté.
> Cliquer ici pour accéder au film


 

Le survivant matricule 157 279

Jacques Zylbermine à coté d’un wagon

Il s’appelle Jacques Zylbermine. En août 1943, à 14 ans, il est arrêté avec ses parents et ses trois sœurs. Déporté à Auschwitz III, il devient le matricule 157279. Deux ans plus tard, libéré par l'armée américaine, il est le seul survivant de sa famille. 
Jusqu'à son décès, en avril 2016, il témoigne auprès des jeunes dans les collèges et lycées. Le film le suit dans son voyage de mémoire, à Drancy, Auschwitz et Buchenwald.
> Cliquer ici pour accéder au film


 

Jamais je ne t’oublierai

Un homme raconte son histoire devant des enfants en classe

Entre 1942 et 1945, 35 enfants juifs identifiés, séparés brutalement de leurs parents, en danger de mort, fuyant la menace nazie, ont été accueillis par des familles en Bretagne, en zone occupée, dans les communes de Saint Christophe-des-Bois, Val d'Izé et des environs.
Soixante dix ans après ces événements, certains de ces hommes et de ces femmes, accueillis par des enfants de CM1 et CM2, reviennent à Saint Christophe-des-Bois. Ils vont répondre aux questions des enfants qui les guideront sur les lieux où ils ont passé leur enfance. Ils rencontreront les familles, les témoins, ceux qui, depuis 1942, se souviennent des enfants qu'ils ont été et de la vie qu'ils ont eue à Saint Christophe-des-Bois. 
Les voix off des élèves guideront les témoins sur les lieux et vers les personnes qui se souviennent encore de ces événements. Chaque fois que cela sera nécessaire, des historiens interviendront : Katy Hazan, agrégée d'Histoire et docteur d'Université, directrice du secteur : "Archives et Histoire" à l'OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants) et Michel Godet, professeur d'Histoire retraité du Lycée Bertrand d'Argentré de Vitré, en Ille-et-Vilaine.
> Cliquer ici pour accéder au film


 

J’avais oublié, la maison de Moissac

Moissac

Durant la Seconde Guerre mondiale, à Moissac (Tarn-et-Garonne), Shatta et Bouli Simon ont dirigé une maison-refuge pour les enfants juifs. Au sein des Éclaireuses et Éclaireurs israélites de France et avec l’aide d’une partie de la population locale, ils ont organisé́ un important réseau de sauvetage et ont sauvé la vie de centaines d'enfants juifs entre 1939 et 1945.
Situé d'abord en zone libre, la "maison de Moissac" recueille, éduque et se charge de perpétuer une identité "juive" en grand danger à cette époque. Mais, à partir de 1943, la zone libre n'existe plus ; c'est la période du "planking". Grâce au courage et à l'intelligence de ce couple et au réseau des Justes de Moissac, les enfants sont cachés. L'opération est une réussite : durant toute la guerre, aucun des 300 orphelins ne périra ou ne tombera aux mains des occupants. Nicolas Ribowski est l’un de ces enfants sauvés. A travers ce film, il revient sur les lieux de son enfance afin de raconter l’extraordinaire histoire de cette maison.
> Cliquer ici pour accéder au film

Nicolas Ribowski dira :
« Avec mon frère et ma sœur nous avons rejoint la maison des Eclaireurs Israélites de France à Moissac. Là-bas, on a sauvé ma vie et mon âme.
Ils ont constitué et organisé, pendant cette trouble et dangereuse période, un des réseaux les plus extraordinaires de sauvetage d’enfants.
Dans un magnifique ouvrage intitulé « Morts ou Juifs », Catherine Lewertowski retrace cette fantastique aventure. Ce livre a été le déclencheur de mon envie de faire un film autour de la maison de Moissac et de mon enfance ; Catherine Lewertowski sera mon « guide historique » dans cette démarche.
Ce documentaire retracera, à travers ma petite histoire, la grande Histoire de la maison de Moissac ainsi que le destin de Shatta et Bouli Simon.
Ce film sera mon cheminement vers le passé, à la recherche de mes souvenirs et en reconstruction d’une certaine mémoire collective en l’hommage à Shatta et Bouli Simon ».


 

Le réalisateur, Nicolas Ribowski

Nicolas Ribowski, né en 1939 est un réalisateur français.

En juillet 1942, ses parents sont arrêtés alors qu’ils tentent de passer la ligne de démarcation. Ils seront transférés à Drancy début 1943 puis déportés sans retour vers Auschwitz.

Avec son frère David et sa sœur Bella, Nicolas Ribowski est alors pris en charge par les Éclaireurs Israélites de France et envoyés à Moissac dans la maison dite « des enfants » dirigée par Shatta et Bouli Simon.

À la Libération, il retrouvera ses sœurs Jeannette et Malka mais pas son frère André, résistant, qui a été tué le 21 août 1944, à l’âge de 25 ans.

Une fois adulte, il commence une carrière dans l’audiovisuel comme assistant-réalisateur d'Alain Cavalier, Jean-Paul Rappeneau et Jacques Tati, puis comme réalisateur.

Il a réalisé aussi bien des téléfilms, comme la Trilogie de Pagnol, la femme du Boulanger, que des émissions pour la télévision comme Le Grand Echiquier, De Gainsbourg à Gainsbarre, et des séries télévisées comme Arsène Lupin ou encore Navarro.
Il signe aussi des films pour le cinéma, dont Une affaire d'hommes avec Claude Brasseur et Jean-Louis Trintignant, récompensé par un César ; et des documentaires. Le dernier, intitulé Kelly et les bergères, est sorti en février 2024, et évoque les femmes bergères dans les Alpes.

Au début des années 2000, Nicolas Ribowski se reconnait sur l’une des photos d’illustration du livre « Mort ou Juif » de Catherine Lewertowski, qui reconstituait l’histoire des enfants de Moissac. C’est à ce moment qu’il redécouvre son passé. 
Il commence alors une série de documentaires qui abordent les questions d’histoire et de mémoire de la Shoah : 
Le premier, en 2006, s’intitule « J’avais oublié, la maison de Moissac ». 
Cinq autres suivront :
. Les Justes, qui a été récompensé par le prix Zakhor Pour la Mémoire 
. Les foulées du 8 mai,
. Jamais je ne t’oublierai 
. Le survivant matricule 157 279
. Le regard des enfants

Nicolas Ribowski, a souhaité que ces 6 films soient mis gracieusement à la disposition de l’académie de Montpellier pour servir de support pédagogique aux enseignants qui abordent l’histoire et les mémoires de la Shoah, et pour aider les élèves à découvrir, comprendre, et se souvenir de ce qui s’est passé, en France et en Europe.

 

Comment regarder (pour vidéoprojeter ou non) les films ?

Le cadre de la convention signée impose une mise à disposition aux enseignants via une authentification. La plateforme PodEduc (Apps.education) a été choisie pour cela.
Ainsi, lorsque vous cliquerez pour accéder à un des films, il vous sera demandé de rentrer votre identifiant et votre mot de passe académiques (ce sont les mêmes que pour votre messagerie académique ou le portail Arena). Cette authentification n’est à faire qu’une fois (si vous ne vous déconnectez pas) et permet d’accéder à tous les films.

> Aide détaillée à l’authentification sur PodEduc en fichier pdf