Biodiversité génétique chez le moustique
D'après un travail de Ludovic Delorme
Afin de développer le tourisme dans la région de Montpellier, un programme de contrôle des moustiques a démarré en 1968. Pour cela, l’utilisation d’insecticides a eu lieu dans un rayon de 20 km autour du littoral, avec une très grande efficacité au début.
Le moustique Culex pipiens est une des principales espèces-cibles de ces traitements (avec les Anophèles et les Aèdes).
Les insecticides utilisés sont de type organophosphoré (OP) : ce sont des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, enzyme chargée de dégrader l’acétylcholine, qui s’accumule au niveau des synapses, empêchant la transmission de l’influx nerveux et entraînant la mort de l’insecte. Ces insecticides à toxicité aigüe ont une faible rémanence, ce qui implique des traitements répétés.
Les informations contenues dans ce dossier permettent d’étudier l’évolution de l’espèce Culex pipiens au cours du temps.
Ce dossier "biodiversité.kmz" (une fois dézippé) s’ouvre avec le logiciel Google Earth.
Grâce à l’outil "Mesure" et aux données présentées, l’élève doit réaliser graphiquement le "Pourcentage de moustiques résistants aux insecticides en fonction de la distance à la mer".
La production d’acétylcholinestérase est sous le contrôle de la forme Ester1 du gène ESTER. Or on observe, vers la fin des années 1980, l’apparition de nouveaux allèles Ester4 et Ester2 dans cette population de moustiques.
L’élève est amené à réfléchir sur la répartition, dans l’espace et dans le temps, de ces allèles dans la population de moustiques.
Outre l’influence de l’homme sur l’évolution génétique d’une population de moustiques, le dossier contient aussi une animation Flash de P. Cosentino "Dérive génétique" pour réfléchir aussi sur la part du hasard dans l’évolution.
Autres exemples d’utilisation des globes virtuels de la 6ème à la Terminale