Programme de BTS : « De la musique avant toute chose ? »
Quand, en mai 2019, en pleine période de confinement, nous avons annoncé aux étudiants de première année, lors d’une visioconférence que le nouveau thème était « De la musique avant toute chose ? », les visages se sont illuminés et la réaction a été unanime : « C’est tarpin bien ! ». Nous espérons que cet enthousiasme va perdurer et qu’ils vont peu à peu appréhender les enjeux de ce thème qui s’avère particulièrement riche.
Afin de cerner au mieux la problématique, nous avons construit notre dossier en trois parties.
Tout d’abord, la réflexion portera sur la place de la musique à l’origine du monde et de la vie.
Guidée par la tournure interrogative de la phrase et surtout par l’emploi de la locution adverbiale « avant toute chose », notre démarche aura pour objectif de montrer que la musique est liée à la conception du monde, qu’elle entretient des liens étroits avec les autres arts et qu’elle fait naître passion et fascination chez les artistes et certains auditeurs.
Nous serons néanmoins amenées à constater que, si elle ne dispose pas de la suprématie, elle a une place en tout. Ainsi nous pourrons nuancer la formulation et nous demander quel est son rôle non plus « avant toute chose » mais « en toute chose ». Ce sera la deuxième partie de notre proposition. En effet, la musique est au cœur de nos existences que ce soit à l’échelle de l’humanité ou à celle d’une vie humaine. Ce sera pour nous l’occasion de montrer son omniprésence de la naissance à la mort mais aussi son évolution à travers les siècles. Si elle est si intimement liée à la vie humaine, c’est parce qu’elle joue un rôle non seulement sur le plan individuel mais aussi sur le plan collectif : En quoi la musique est-elle nécessaire à un individu ? Que lui apporte-t-elle ? En quoi constitue-t-elle la référence d’un groupe social, d’une époque et un miroir fidèle de la société ?
Ainsi, cette musique omniprésente, « avant toute chose », est source d’interrogations, d’inquiétudes mais aussi d’enthousiasme : ce sera le troisième volet de notre exposé. Profondément ancrée dans notre monde, elle s’adapte à son évolution. Devenue le fruit de la société de consommation, elle a tendance à être envahissante. Elle peut aussi laisser indifférent ou susciter une aversion. De plus, en devenant fonctionnelle, ne perd-elle pas alors ses qualités voire son statut d’œuvre d’art ? Parfois l’artiste, obéissant aux lois du marché, ne sombre-t-il pas dans le conformisme pour satisfaire des auditeurs peu difficiles ?
Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons passer sous silence le pouvoir qu’a la musique de rassembler les foules et de faire naître l’enthousiasme…
Autrices
- Fanny Fromental
- Marie-Joseph Gaillard