Cette ressource présente les intérêts scientifiques et didactiques des rectifications orthographiques de 1990.
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Du texte écrit dans diverses orthographes du XVIe siècle
 

En bref

Même si l’orthographe rectifiée n’est en rien obligatoire (les graphies traditionnelles et rectifiées restant toutes deux aussi valables, et ce depuis 1990), celle-ci est devenue de fait incontournable pour l’enseignement. Les enseignants qui souhaitent se l’approprier trouveront dans cette page plusieurs ressources pour les aider dans cette tâche qui n’offre pas de grandes difficultés.

De nombreuses publications institutionnelles suivent déjà l’orthographe rectifiée (certains rapports de l’Assemblée nationale, tous ceux de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, plusieurs documents du ministère de l’Éducation nationale…). Du reste, c’est aussi une orthographe de référence dans plusieurs pays de la francophonie.

Petit panorama de la réforme orthographique

Le document ci-dessous présente rapidement les rectifications orthographiques de 1990 en les situant dans l’histoire de notre orthographe, qui n’a jamais cessé d’évoluer : une vision trop synchronique — trop ancrée dans notre présent ou notre passé récent — de notre manière d’écrire notre langue pourrait nous faire oublier à quel point les graphies actuelles du français ne sont ni très anciennes ni définitives. D’autre part, ce panorama a été rédigé pendant une période au cours de laquelle (de 2015 à 2018) l’orthographe rectifiée a été l’orthographe de référence pour l’enseignement du français au collège. Depuis les « clarifications » apportées au programme de l’enseignement de français (BO no 30 du 26-7-2018), toute référence aux rectifications a disparu.

 

Des rectifications et non une réforme

Il faut bien noter que les rectifications orthographiques de 1990 ne sont pas une réforme de l’orthographe et qu’au sein de la francophonie, la France n’est pas le seul pays à les reconnaitre.

Les rectifications en détail

Les ressources suivantes présentent de manière plus ou moins complète ces rectifications qui ont été proposées en 1990 par le Conseil supérieur de la langue française, approuvées à l’unanimité par l’Académie française et publiées dans le Journal officiel du 6/12/1990. Du reste, c’est déjà l’orthographe de référence depuis 2008 au primaire.

Pour l’enseignement du français

On trouvera dans la fiche technique en pièce jointe (Outils numériques au service de l’orthographe rectifiée) les explications permettant de mettre en œuvre les conseils donnés ci-après.

S’approprier les graphies rectifiées.

Pour les enseignants qui souhaitent s’approprier les graphies rectifiées, il existe une solution de facilité consistant à régler les correcteurs orthographiques des logiciels qu’ils utilisent pour n’accepter que les graphies rectifiées. Les graphies traditionnelles seront alors signalées. Cela ne signifie bien sûr pas qu’elles sont fausses.

Les postes utilisés par les élèves ne doivent cependant pas être réglés ainsi, au risque de laisser croire que les graphies traditionnelles seraient erronées.

Vérifier que les logiciels utilisés par les élèves acceptent les deux variantes orthographiques

Il convient que sur les postes utilisés par les élèves, les deux variantes (qui doivent être acceptées aux examens et concours depuis 1990) soient reconnues, au risque de créer des confusions. Pour cela, les correcteurs des logiciels dont ils se servent doivent être correctement configurés. Il peut être nécessaire de faire intervenir le référent numérique de l’établissement à cet effet.

 

Auteur

  • Vincent Ramos-Filaire